"Sans jamais nous connaître" ou quand 'Harry rencontre Adam', à voir ou pas au cinéma ?

28 Février 2024

Vu le film "Sans jamais nous connaître" (All of Us Strangers) d'Andrew Haigh au Caméo Nancy ou quand Harry rencontre Adam et non Sally :

Ecrivain et scénariste, Adam, gay, la quarantaine, beau gosse occupe un appartement dans une tour vide d'un quartier en construction du Londres d'aujourd'hui.

Un soir, en jetant un coup d'œil par la fenêtre, son regard devine quelqu'un au pied de l'immeuble qui pourrait être son seul et mystérieux voisin qui vit quelques étages plus bas que lui. Ils se font signe.

Quand, quelques minutes plus tard, une bouteille de whisky déjà bien entammée à la main, Harry frappe à la porte et non la pomme

d'Adam, en lui ouvrant il ne soupçonne pas les répercussions de cette étrange rencontre.

Adam veut écrire sur ses parents qu'il a perdus à 12 ans dans un accident de voiture. Il part à leur rencontre dans un monde parallèle entre rêves et fantasmes où sous son apparence d'aujourd'hui, il leur rend visite chez eux trente ans plus tôt en quête de liens perdus et d'une histoire qui lui a été volée depuis leur disparition.

De son côté, Harry n'a plus de contact avec sa famille depuis très longtemps et noie ses angoisses et sa solitude dans l'alcool et d'autres substances.

Les deux hommes vont se retrouver sur un chemin douloureux et salvateur à la fois où à tour de rôle ils vont s'épauler pour grandir et avancer vers la lumière.

Un soir, enfin en paix avec lui-même, Adam rentre chez lui, et passe pour la première fois chez Harry...

Et je m'arrête là pour ne pas divulgacher un film aux nombreuses références symboliques : tour d'immeuble vide et froide, isolement, solitude, hallucinations, toux, etc

Toutefois, malgré ce scénario très riche, adapté d'un roman de Taichi Yamada, que ne renierait sans doute pas Philippe Besson, "Sans jamais nous connaître" me paraît avoir été un peu survendu par certains critiques. Ce film vaut certes le coup d'être vu mais on n'en mourra pas non plus de passer à côté.

Côté distribution, je retiens surtout les interprétations de Jamie Bell (Billy Elliott), très convaincant dans le rôle du père à la fois old school et ambigu, Claire Foy (The Crown) excellente dans le rôle de la mère et Paul Mescal (Aftersun, Gladiator), viril et mystérieux à souhait dans le rôle de Harry. A contrario, Andrew Scott me paraît trop caricatural, desservi par son physique avantageux toujours dans la séduction même quand il pleure.

Mention spéciale en revanche à la BO (musique originale de la française Emilie Levienaise-Farrouch). Pour faire le lien entre aujourd'hui et le passé, elle fait appel aux Pet Shop Boys, groupe mythique des années 80-90 toujours en activité, qui rappelleront des souvenirs à certains.

A voir au Caméo Nancy et partout ailleurs en France !

Affiche du film

Sans jamais nous connaître - Première bande-annonce (VOST) | Searchlight

" Toi et moi, ensemble... " Sans jamais nous connaître, dès le 14 février au cinéma. Bienvenue sur la chaîne française de 20th Century Studios et Searchlight Pictures ! Suivez-nous sur les r...

https://www.youtube.com/watch?v=Q9XYgeyjuEQ

Bande annonce sur youtube