Concert du Nouvel An à Vienne ou l'éternel recommencement

Le Concert du Nouvel An à Vienne est un éternel recommencement où la tradition triomphe du modernisme chaque premier janvier.

Imité un peu partout mais jamais supplanté, le concert de Vienne reste le rendez-vous incontournable de la bonne société autrichienne qui aura pu s'offrir une place dans la Goldener Saal (Salle Dorée) du Musikverein, l'une des salles de concert les plus prestigieuses, sous les yeux des téléspectacteurs du monde entier, avec en prime, pour les Français, les commentaires élégants de l'écrivain-animateur de radio Benoît Duteurtre, qu'on ne voit et n'entend qu'à cette occasion sur France 2.

Cette année, c'est le chef Daniel Barenboim qui dirigera les Wiener Philharmoniker dans cette célébration de la musique viennoise et en particulier de la famille Strauβ, père et fils qui ont composé un nombre incalculable de polkas, marches, valses, galops et opérettes fournissant de quoi alimenter le programme de ce concert pour l'éternité ou presque.

Chaque édition réserve toutefois sa petite nouveauté. Cette année les compositeurs Josef Helmesberger et Carl Michael Ziehrer auront l'honneur de figurer au programme. Pas de panique cependant, ce sont des compositeurs autrichiens dans la plus pure tradition.

Et puis, invariablement, comme chaque année, en fin de concert, avant de conclure par la Marche de Radetzky de Johann Strauβ père, le public se manifestera au début du Beau Danube Bleu de Johann Strauβ fils et Daniel Barenboim se retournera pour présenter en allemand ses vœux et ceux de l'orchestre urbi et orbi.

J'en profite pour m'associer humblement à eux et vous souhaiter également "ein frohes, neues Jahr" !