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"Sur l'Adamant" de Nicolas Philibert n'est pas un mauvais film, loin de là, mais méritait-il d'être ainsi encensé par la critique ?
Car il ne suffit pas de filmer un centre de jour pour malades psychiques flottant sur la Seine pour faire un grand film.
Là où Raymond Depardon a signé, sur le même thème, des films documentaires qui font date, Nicolas Philibert n'atteint pas ici son génie.
Il n'en reste pas moins qu'il filme avec humanité ce lieu singulier, amarré sur un quai de Seine à Paris, qui accueille chaque jour des êtres eux aussi singuliers, venant y trouver une raison d'être et un ancrage dans la société.
Parent pauvre de la médecine, la psychiatrie manque de plus en plus de moyens et le film a le mérite de démontrer l'utilité de ce genre de lieu hélas de plus en plus rare alors que la société en aurait de plus en plus besoin.
La caméra de Nicolas Philibert filme avec bienveillance ce lieu unique par son emplacement, son architecture avec ses claires voies et ses usagers qui se livrent tels qu'ils sont, tous différents mais tous embarqués sur le même bateau où ils sont acteurs de leurs projets et chacun un peu la barre.
Contrairement au milieu hospitalier, à bord de l'Adamant, les soignants, eux, se distinguent à peine des usagers qu'ils accompagnent sans les infantiliser.
Malgré tout, comme beaucoup de films aujourd'hui, le film pêche un peu par sa longueur. Or, Nicolas Philibert aurait pu largement faire tenir son doc en 1h30, sans nuire à son propos.
A voir au Caméo Nancy et partout ailleurs en France.
Photos @ DR
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Tag(s) : #Cinéma, #Cinéma français, #Documentaire, #Santé, #Santé mentale, #Psychiatrie, #Centre de jour, #L'Adamant, #Sur l'Adamant, #Nicolas Philibert, #Paris, #France
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