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Stéphane Godet (SG) :
Bonjour Dimitri Doré. A 26 ans, vous avez déjà un beau parcours de comédien et d’acteur. Au théâtre vous avez beaucoup travaillé avec Jonathan Capdevielle mais aussi avec Thomas Blanchard et Michel Fau, excusez du peu. Au cinéma, le grand public vous a découvert en 2021 dans le rôle-titre de "Bruno Reidal, confession d’un meurtrier" de Vincent Le Port qui vous a valu une nomination aux César 2023 dans la catégorie révélation masculine. Actuellement, on peut vous voir dans le court métrage "Pleure pas, Gabriel" de Mathilde Chavanne sur France.tv et à partir du 5 juin au cinéma dans le film "La Petite Vadrouille" de Bruno Podalydès aux côtés d’une pléiade d’acteurs très connus.
Pouvez-vous m’expliquer votre parcours avant d’en arriver là ?
 
Dimitri Doré (DD) :
Mon rêve de départ était de devenir professeur des écoles itinérant pour les gens du voyage et les artistes de cirque. Mais en première, dans mon lycée rémois, je suis entré en option théâtre. Le jeu d’acteur m’a énormément intéressé et après le baccalauréat je suis monté à Paris en octobre 2016 pour prendre des cours à l’école de théâtre L’Eponyme. Je n’ai suivi qu’un an de cours pour ensuite partir en tournée avec Jonathan Capdevielle.
 
SG : Qu’est-ce qui comme le mentionne votre fiche wikipedia vous a conduit tout jeune au cirque puis au théâtre et ensuite au cinéma ?
DD : Ce sont les rencontres que j’ai pu faire. Le cirque était une récréation lorsque j’étais enfant. Le théâtre a été une passion et une bulle d’air pendant mes études… Le cinéma a été la cerise sur le gâteau, si je puis dire.
 
SG : Entre le théâtre plutôt radical de Jonathan Capdevielle et "La Petite Vadrouille" de Bruno Podalydès, en passant par l’opéra "Wozzeck" d’Alban Berg ou "Bruno Reidal", il y a un monde. Comment choisissez-vous vos rôles au théâtre et au cinéma ? Avez-vous un plan de carrière ou vous laissez-vous guider par l’instinct, les rencontres, le plaisir ?
DD : Je choisis toujours les projets en fonction de l’histoire que l’on va raconter au public ou au spectateur. Je ne m’interdis rien sauf si l’histoire ne me plaît pas. Si l’histoire est excitante, qu’elle raconte quelque chose et que cela va être de la radio, je pars en studio. Si c’est un opéra, je pars à Monaco… Faire des plans de carrière serait un peu bête… Les discussions avec mon agent artistique (François Tessier) sont essentielles. Il me permet de rencontrer bon nombre d’artistes extraordinaires. Et c’est ça mon plaisir !
 
SG : Votre physique de "jeune homme fragile" et votre voix juvénile jouent-ils un rôle particulier d’après vous dans les rôles qu’on vous propose ?
DD : Oui, beaucoup ! J’ai l’impression d’être un personnage tout droit sorti d’une pièce d’Anton Tchekhov. Mais j’aime aussi travailler les rôles de composition comme celui de "Bruno Reidal" de Vincent Le Port, incarner un militaire dans le dernier court métrage de Yann Chemin ou faire trois mois de sport intensif avec un coach pour incarner Léonide dans le prochain film d’Alexandre Dostie.
 
SG : Lino Ventura disait qu’on ne le verrait jamais nu dans un lit avec une dame. Dans le film "Bruno Reidal", il y a un rapport au corps très direct. A un moment, on vous voit nu de face. Est-ce que ce genre de scène vous pose un problème sur scène et au cinéma ?
DD : Si ce n’est pas gratuit, que l’on est bien accompagné et que cela sert l’histoire, tout est possible et faisable devant une caméra !
 
SG : D’ailleurs, avez-vous une préférence pour le théâtre ou le cinéma qui sont deux choses très différentes ?
DD : Aucune.
 
SG : Quels sont vos projets à venir, en tout cas ceux dont vous voulez bien parler ?
DD : Je pars en Lettonie dans mon pays d’origine avec le metteur en scène Jonathan Capdevielle, y découvrir mon héritage culturel pour ensuite écrire un seul en scène "Latvian Boy" pour la rentrée 2025.
 
SG : Comment vous voyez-vous dans 10 ans ?
DD : Je n’en ai aucune idée et je préfère avoir la surprise. 
 
SG : Avez-vous un acteur et/ou un comédien homme ou femme que vous admirez, qui est une référence pour vous ?
DD : Zouc, Robert Hirsch, Tina Turner et Bernard Haller.
 
SG : Le Festival de Cannes s’achève. Est-ce que d’après vous c’est un passage important pour un acteur à un moment donné de sa carrière ?
DD : C’est un passage important en effet dans une carrière. La même chose pour le Festival d'Avignon. Et s’émerveiller de découvrir d’autres talents et de belles personnalités, voilà ce qui est primordial. Avec Nadia Tereszkiewicz, Luna Ribeiro, Gabriel Donzelli, Raphaël Quenard et Anthony Bajon, une belle génération qui est aussi la mienne est en place aujourd’hui. Je les embrasse au passage.
 
SG : Merci Dimitri d’avoir répondu à mes questions et m… pour vos projets à venir.
DD : A très bientôt Stéphane et merci pour votre invitation à cet interview !
Dimitri Doré @ DR
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Dimitri Doré @ DR
Dimitri Doré @ DR

Dimitri Doré @ DR

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Dimitri Doré @ DR

Tag(s) : #Théâtre, #Cinéma, #Comédien, #Acteur, #BrunoReidal, #PleurepasGabriel, #LaPetiteVadrouille, #JonathanCapdevielle, #Lettonie, #France
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