Encore une fois, les noms qui circulent pour occuper le Ministère de la Culture sont des noms de littéraires : Laurent Binet, Aurélie Filipetti ou de politiques purs, tels que Bertrand Delanoë.
Notre pays n'arrivera donc jamais à avoir comme Ministre de la Culture, un musicien, un amoureux de la musique. Certes, Mme Albanel allait à l'opéra. M. Aillagon a relancé l'opéra de Versailles. Mais en dehors du prestige de l'opéra ? Qui pour non seulement fréquenter les concerts mais surtout redonner à la musique en France une politique digne de ce nom, au-delà du grand symbole national qu'est l'Opéra de Paris qui engouffre à lui tout seul l'essentiel des crédits ? Remarquez que c'est toute la politique de la culture qui est à relancer, tant elle fait défaut depuis de nombreuses années.
La culture est en crise. L'Etat se désengage partout, laissant les acteurs culturels déboussolés.
Les collectivités territoriales ne sont pas en reste qui instaurent parfois un climat malsain entre structures, notamment celles qu'elles ont créées.
Quant aux pratiques amateurs que je défends, elles n'ont qu'à se contenter de quelques oriflammes, cachant l'absence totale de politique que ce soit de la part de l'Etat ou des collectivités territoriales.
C'est le règne de l'électoralisme : tiens, pour ta chorale, tiens pour ton harmonie, tiens pour ton orchestre de chambre et surtout vote pour moi !
Le problème c'est que l'Etat n'a plus d'argent mais il a encore les compétences. Ses agents sont excellents mais ne peuvent plus agiter que les bras. Ils n'ont plus de carnets de chèque.
Les collectivités ont des moyens mais souvent elles manquent de personnel compétent artistiquement.
Que faire ?
La solution paraît évidente : fusionner les dracs avec les services culturels des régions en transférerant les personnels et les crédits afférents, le Ministère de la Culture ne conservant que les grandes structures nationales et internationales.
C'est ainsi que cela se passe chez nos voisins les plus proches.
Voilà un acte de décentralisation culturelle qui aurait du sens et qui rapprocherait la culture du peuple et de ses acteurs.
Avis au débat sur cette question tant qu'il est encore temps d'influer sur la décision du nouveau Président !