Il y a 80 ans aujourd'hui, Jean Moulin était arrêté par la Gestapo à Caluire (69) avec plusieurs responsables de la résistance. Sans doute trahi par l'un des leurs, René Hardy, alias Didot, il décèdera le 8 juillet 1943 dans un train à Metz des suites des séances de torture infligées par la Gestapo dirigée par Klaus Barbie.
Pour honorer sa mémoire, Public Sénat diffuse le film "Jean Moulin" d'Yves Boisset qui bien que réalisé en 2002 n'a rien perdu de son intérêt. Basé sur des faits historiques, il se présente toutefois comme une fiction qui retrace le parcours de Jean Moulin depuis l'arrivée des Allemands dans sa préfecture de Chartres jusqu'à son arrestation et son décès à seulement 44 ans.
Chargé par le Général de Gaulle d'unifier les mouvements de résistance intérieure, celui qui s'était déjà illustré auprès des Républicains espagnols, va consacrer toute son énergie à cette mission, ne reculant devant aucun risque et devenant le premier président du Conseil National de la Résistance.
Charles Berling excelle dans le rôle de Jean Moulin avec qui il partage une certaine ressemblance. Le reste de la distribution est flamboyante et contribue grandement à la réussite du film.
On y apprend que Jean Moulin fut aussi un excellent dessinateur et qu'il publia dans plusieurs journaux, qu'il fut aussi esthète et collectionneur d'art ce qui fut d'ailleurs sa couverture sous l'occupation.
On retrouve aussi tous ceux dont les noms résonnent encore aujourd'hui dans nos esprits pour être entrés dans l'histoire.
Certains apparaissent dans le documentaire "Jean Moulin, un homme de liberté" diffusé en parallèle par LCP.
Réalisé en 1983, il constitue un excellent complément au film d'Yves Boisset, en proposant les témoignages de proches de Moulin dans la résistance, à commencer par Daniel Cordier, son secrétaire, mais aussi les époux Aubrac et les responsables de différents mouvements de résistance, alors encore vivants.