Le monde carcéral, souvent mal connu, suscite en général beaucoup d'a priori.
L'article paru aujourd'hui dans l'Est Républicain, tout en levant le voile sur le métier de surveillant, a le mérite de donner accès au grand public à ce monde clos régi par ses propres règles.
Ni maton, ni gardien de prison, le surveillant est un maillon essentiel dans la chaîne pénitentiaire. Au plus près des personnes détenues, il n'exerce pas qu'une fonction sécuritaire. En faisant preuve de psychologie, il peut aussi jouer un rôle intéressant auprès de la population carcérale.
En détention, aucun surveillant n'affiche son identité sur sa poitrine pour des raisons de sécurité.
Sébastien Chion, surveillant au Centre de Détention d'Ecrouves, a d'autant plus de mérite de témoigner à visage découvert sur son métier.
L'administration pénitentiaire recrute. Cet article donnera peut-être envie à certains de se lancer, en sachant, qu'elle offre des possibilités d'évolution de carrière très rapide. Ainsi, nombre de directeurs sont d'anciens surveillants qui ont gravi les échelons un à un. Enfin, les femmes y ont toutes leurs places, y compris aux postes de direction, telles Mme Christophe, actuelle directrice de la Maison d'Arrêt de Nancy-Maxéville, qui a elle-même débuté comme surveillante.