Arte.tv fait ce mois-ci un focus sur le cinéaste Stéphane Brizé avec la diffusion de trois de ses films, Je ne suis pas là pour être aimé (2005), Mademoiselle Chambon (2009) et Quelques heures de printemps (2012), complétée par deux entretiens, l'un avec lui et l'autre passionnant avec Vincent Lindon son acteur fétiche qui a joué dans cinq de ses films dont deux de cette sélection.
Les trois films présentés ici par arte.tv traitent essentiellement de la difficulté à communiquer entre les êtres que ce soit au sein de la famille ou dans les rapports amoureux.
Dans Quelques heures de printemps qui est selon moi le film le plus fort de ce focus, Alain, à sa sortie de prison, retourne vivre chez sa mère en attendant de retrouver un emploi et un logement. Cette situation compliquée fait resurgir une relation passée difficile entre eux deux jusqu'au moment où Alain apprend que sa mère est condamnée par la maladie.
Film bouleversant par le sujet et le jeu des acteurs, il met en scène outre Vincent Lindon, excellent dans le rôle du fils mutique peinant à se réinsérer, Hélène Vincent, extraordinaire dans ce rôle qui rappelle à quel point elle est une immense comédienne et actrice.
Fidèle à son désir de sobriété, la réalisation de Stéphane Brizé sert avec beaucoup d'acuité son propos en scrutant au plus près les âmes de ses personnages avec un souci de l'épure qui était déjà présent dans Mademoiselle Chambon et est la marque de son cinéma.