The Crown : une saison 5 en demi-teinte

La saison 5 de The Crown est disponible depuis peu sur Netflix. Force est de constater qu'elle n'est pas à la hauteur des quatre premières saisons.

Certes, elle couvre une période de la monarchie britannique peu glorieuse, entre les déboires conjugaux d'Anne, Charles et Andrew, l'incendie du Château de Windsor, le désarmement du Britannia, une cote de popularité au plus bas allant jusqu'à remettre en cause la monarchie.

La séparation de Charles et Diana aura des répercussions catastrophiques en termes d'image, conséquences des révélations faites par la princesse d'abord dans un livre best seller, puis dans une émission de télé sur la BBC suivie dans le monde entier.

Dans ces temps de bourrasques, la Reine et ses proches ne voient pas le vent tourner. Or, les temps ont changé et il faudra s'adapter ou périr.

Dans sa grande lucidité, la Reine, symbole de stabilité et de continuité, acceptera finalement d'épouser les changements de la société britannique. Ainsi, par exemple, elle assouplira les règles en matière de mariages royaux. Elle consentira à payer des impôts et à régler certaines dépenses sur sa cassette, en particulier les travaux du Château de Windsor.

On retrouve tout cela dans la nouvelle saison de The Crown, hélas le rêve, le chic et le glamour en moins.

Les intrigues de Charles contre la Reine, déjà évoquées dans le film The Queen de Stephen Frears, sont ici tellement présentes qu'on finit par douter de leur véracité à ce niveau-là.

Par ailleurs, la distribution n'est pas à la hauteur des précédentes saisons. Charles (Dominic West) qui passe son temps à se tordre la bouche, Diana (Elizabeth Debicki) toujours tête baissée, de biais, avec un regard de chien battu, etc

Même Olivia Colman dans le rôle de la Reine Elizabeth avait une autre allure qu'Imelda Staunton.

La seule bonne surprise est finalement de retrouver Timothy Dalton, ex-James Bond, dans le rôle de Peter Townsend, premier amour de la princesse Margaret, contrarié par sa sœur.

Cette saison apparaît finalement comme une saison de transition laissant espérer une conclusion plus enthousiasmante.