A l'occasion de la Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées, Frédéric de Lunéville a le courage de révéler aujourd'hui dans l'Est Républicain la schizophrénie dont il souffre depuis 2007 et qui lui a fait perdre son emploi en 2011, sans qu'il n'ait jamais pu en retrouver un autre, à son grand regret pour son équilibre de vie.
Malgré tous les dispositifs incitant les employeurs à recruter des personnes handicapées, celles qui souffrent de troubles psychiques comme la schizophrénie ou les troubles bipolaires ont beaucoup plus de mal à s'insérer.
Face à ce handicap invisible, comme 80% des handicaps, qui touche au psychisme sans altérer les facultés intellectuelles, souvent d'ailleurs au-dessus de la moyenne, le recruteur peine à dépasser les préjugés et la peur d'intégrer "un fou" dans son personnel.
Malgré tous ses efforts, Frédéric se sent toujours stigmatisé et il n'a toujours pas retrouvé d'emploi. En attendant, il s'investit en tant que bénévole dans le secteur associatif.
Pourtant des dispositifs qui ont fait leurs preuves existent.
Ainsi, importé des Etats-Unis, le Clubhouse France est une association qui œuvre à rapprocher les personnes bipolaires de l'emploi notamment dans le secteur privé. Il est soutenu par des entreprises et organismes partenaires. Implanté d'abord à Paris en 2011, fort de son succès, il a depuis essaimé à Lille, Lyon, Nantes et Bordeaux.
Bientôt peut-être à Nancy, Metz ou Strasbourg.