Ce mois-ci, arte.tv fait un focus sur le cinéaste Stéphane Brizé avec la diffusion de trois de ses films, Je ne suis pas là pour être aimé (2005), Mademoiselle Chambon (2009) et Quelques heures de printemps (2012), complétée par deux entretiens, l'un avec lui et l'autre passionnant avec Vincent Lindon son acteur fétiche qui a joué dans cinq de ses films dont deux de cette sélection.
Les trois films présentés ici par arte.tv traitent essentiellement de la difficulté à communiquer entre les êtres que ce soit au sein de la famille ou dans les rapports amoureux.
Dans Je ne suis pas là pour être aimé, Jean-Claude Delsard, la cinquantaine, célibataire s'ennuie à mourir dans sa vie réglée comme du papier à musique entre son étude d'huissier, les visites dominicales à son père acariâtre dans sa maison de retraite et ses soirées en célibataire dans son appartement bourgeois.
Jusqu'au jour où il repère depuis la fenêtre de son bureau un cours de tango qui a lieu dans l'immeuble d'en face...
Avec Patrick Chesnay, magnifique dans le rôle principal, Stéphane Brizé explore déjà sur le ton de la comédie douce-amère la difficulté des individus à exprimer leurs sentiments illustrée ici dans le rapport père-fils avec la relation entre Jean-Claude et son père, incarné par Georges Wilson, mais aussi avec son propre fils ou dans la relation débutante avec sa partenaire de tango, merveilleuse Anne Consigny.
Cinéaste de l'intime, Stéphane Brizé poursuivra sur cette même voie dans les deux autres films de ce focus qu'il a réalisés après celui-ci.
A voir aussi le long entretien accordé par le réalisateur à Olivier Père.