"J’aime être chez moi. Ma vie est très simple. Je lis beaucoup. Je regarde beaucoup de films. J’écoute beaucoup de musique. Je promène le chien. Je cuisine avec ma famille. Oui, je suis ennuyeux."
Cette citation de Cillian Murphy ? Ce n’est pas juste un sentiment. C’est ma réalité quotidienne. Et, à vrai dire, cela me semble être le plus grand des luxes dans notre monde hyperconnecté.
Oubliez les images léchées des hôtels cinq étoiles ou des piscines à débordement. Pour moi, le vrai luxe, c’est cette paix profonde que je trouve dans l’étreinte familière de mon chez-moi. Ce n’est pas que je ne rêve jamais d’aventure, mais le réconfort constant de mon espace personnel est une ancre, un refuge.
Chez moi, ce n’est pas une simple adresse. C’est un état d’être.
C’est l’arôme riche du café qui emplit le silence du matin.
C’est le clic rassurant de la serrure qui referme le tumulte du monde.
C’est me laisser happer par un livre aimé, installé dans mon fauteuil préféré.
C’est la pression douce du museau de mon chien réclamant sa promenade, ce rythme apaisant de mes journées.
Ce sont les piles de livres encore vierges, promesse de mondes entiers à découvrir sans jamais quitter mes murs.
Et oui, c’est aussi le plaisir discret d’enfiler mon pyjama le plus confortable, comme un drapeau levé pour proclamer : aujourd’hui, je choisis d’être simplement moi.
Dans un monde qui hurle pour une validation extérieure — la spirale infinie des réseaux sociaux, la course effrénée à l’accomplissement, les sirènes des vols à bas prix vers l’ailleurs —, le vrai trésor est là : dans cette permission tranquille d’être simplement chez soi.
C’est cette capacité à suffire à soi-même dans un univers intime, à trouver refuge et à goûter la douceur de cette étreinte silencieuse.
Rester chez soi, ce n’est pas s’isoler. C’est cultiver une intimité.
Ce n’est pas la solitude, mais un choix intentionnel.
C’est cette affirmation discrète : Je suis bien ici. Avec moi-même.
Cillian Murphy