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Traditionnellement, en hiver, les Suédois fuient le froid de leur pays et vont se réfugier à Phuket en Thaïlande où ils constituent une importante communauté.

Au-delà d'un climat plus clément, ceux que l'on suit dans la série "30 degrés en février" sur arte.tv recherchent aussi un avenir plus radieux que dans leur pays.

Une femme architecte en souffrance psychique embarque ses deux filles de 17 et 11 ans dans ce voyage, en quête d'un rebond dans une vie professionnelle et personnelle à la dérive.

Un ouvrier du bâtiment d'une quarantaine d'années, en mal de relation amoureuse et d'enfant, quitte tout pour tenter de trouver l'âme sœur en Thaïlande. Il ne sait pas au devant de quelles difficultés il va, car si la Thaïlande attend les touristes à bras ouverts, elle ne facilite pas forcément leur intégration.

Un couple de retraités, dont le mari est en fauteuil roulant, vient se reposer dans un hôtel luxueux, en quête d'apaisement dans leur relation. Lui est odieux, elle est soumise. Leur séjour aura des répercussions radicales sur leur couple, comme sur leur avenir respectif.

Au fil des deux saisons et des 20 épisodes de cette série, tous ces personnages verront leur destin évoluer au contact aussi bien des Thaïs que des Suédois établis sur place ou en vacances.

Contrairement à beaucoup de séries qui se déroulent à un rythme effréné, celle-ci prend le temps de suivre l'évolution de chaque personnage dans sa complexité avec des allers-retours entre Asie et Europe. Petit à petit, l'histoire de chacun avec ses zones d'ombre et ses secrets va se révéler.

Qualifiée de "série suédoise pantouflarde" par Télérama, "30 degrés en février" distille en fait une forme de lenteur qui n'est pas sans évoquer les effets du climat tropical chaud et humide qui règne sur place.

Abordant à reculons cette série, je ne l'ai finalement pas lâché jusqu'à la fin.

Un petit bijou d'humour noir que "Mes funérailles", cette mini-série islandaise qui se regarde d'une seule traite sur arte.tv

Tout jeune retraité, Benedikt alias Benni apprend qu'il est atteint d'une tumeur cancéreuse au cerveau lui laissant le choix entre suivre une chimiothérapie pour gagner quelques années de vie mais de moindre qualité ou une opération avec 20% de chances de s'en sortir.

Il décide alors contre vents et marées d'organiser ses propres funérailles auxquelles il compte bien assister, juste avant de se faire opérer.

D'un naturel renfrogné et solitaire, il va subir une transformation radicale pendant le temps qui lui reste avant l'opération. Devant sa famille sidérée, il se met brusquement à brûler la chandelle par les deux bouts tout en développant avec sa petite fille une relation privilégiée.

Il renoue également avec la femme pasteur qu'il a connue jadis et qu'il choisit pour célébrer ses obsèques non sans lui avoir demandé de lui expliquer toute la chaîne funéraire.

Le sujet pourrait laisser supposer une série morbide. Mais il n'en est rien car les scènes alternent entre humour, émotion, tendresse et humour noir bien sûr.

Tous les personnages sont impeccablement interprétés avec une mention spéciale pour Benni joué par Laddi, un acteur comique réputé en Islande, sa petite fille et la femme pasteur qui réconcilierait presque un athée avec la religion.

A voir sans se priver.

Tag(s) : #Série tv, #Suède, #Thaïlande, #Islande, #Funérailles, #Arte.tv
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