La future Cité Judiciaire de Nancy défraye déjà la chronique.

Les premiers coups de pelle de la future Cité Judiciaire de Nancy n'ont pas encore été donnés que celle-ci défraye déjà la chronique comme l'illustrent en pièces jointes les deux pleines pages consacrées au sujet par l'Est Républicain ce matin.

Le projet de l'agence néerlandaise Kaan Architecten qui a été retenu n'a jamais déclenché l'enthousiasme. Structure de béton ajourée, cette Cité Judicaire se veut avant tout fonctionnelle, avec un petit air italien rationaliste de la fin des années 20.

Sur le lieu choisi, les anciennes usines Alstom, situé en périphérie du centre ville, derrière le Parc de la Pépinière, les associations de défense du patrimoine industriel sont vent debout, estimant que le projet va sacrifier ce patrimoine et étouffer le quartier sous la circulation.

Les magistrats, de leur côté, estiment que la Cité Judiciaire est d'ores et déjà sous dimensionnée pour accueillir les 80 personnes supplémentaires nécessaires pour faire tourner la machine judiciaire nancéienne plus efficacement.

Les juges comme ceux aux affaires familiales, des enfants ou d'application des peines, devront partager leur bureau et recevoir les justiciables dans des salles d'audience impersonnelles.

Les 400 avocats de la cité ducale n'ont quant à eux jamais été consultés sur le projet alors qu'ils représenteront la population la plus importante à occuper ce nouveau bâtiment.

Quant à la desserte de la Cité Judiciaire par les transports, tout reste encore à définir.

Côté transports en commun, il est envisagé une navette Urbanloop au départ d'un parking relais à Maxéville. Mais ce mode de transport est encore expérimental, comme l'était le tram sur pneus de Nancy avec le succès que l'on sait.

Côté transports individuels, les rues du quartier ne sont guère adaptées à une circulation plus importante qu'aujourd'hui et les 163 places de parking prévues seront-elles suffisantes pour accueillir magistrats, greffiers, personnels, véhicules de l'administration pénitentiaire, avocats et justiciables ?

A moins que tout le monde vienne à pied, en vélo, en trottinette, avec le futur trolley bus, etc

En tout état de cause, le projet est lancé et les travaux de démolition assurés par la Ville de Nancy commenceront en 2023.