Des Habitants décevants !

Alors que La vie moderne m'avait enthousiasmé par sa poésie dans l'approche du monde rural, le dernier film de Raymond Depardon, Les Habitants m'a profondément ennuyé.

On aurait aimé pouvoir deviner, en suivant cette vieille caravane qui parcourt la France en quête de paroles vraies, sur quels chemins nous emmenait le réalisateur, quelles villes, quelles régions, quelles campagnes il traversait. Est-ce pour dresser un portrait du Français moyen qu'il n'a pas voulu qu'on arrive à identifier leurs origines, qu'on n'ait pas le temps de situer leurs paysages ?

Filmés en plan fixe dans cette caravane garée sur une place, des Français défilent en duo pour poursuivre leur conversation du moment devant l'oeil du réalisateur.

Mais qu'ont-ils d'intéressant à dire ? Hélas, rien.

A part, à un ou deux moments, jamais le documentaire de Raymond Depardon n'atteint à cette forme d'universalité qui rendait La vie moderne si touchant.

Il tend même hélas à une forme de caricature pour Parisiens confinés à l'intérieur du périphérique et en mal de curiosités.