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Imaginez Emmanuel Macron, ancien acteur comique, élu Président de la République en grande partie grâce au succès d'une série satirique sur le pouvoir qu'il aurait réalisée et dans laquelle il aurait joué le rôle d'un jeune Président sans aucune expérience élu pour son intégrité avec pour objectif essentiel d'éradiquer la corruption.
Et bien c'est exactement l'histoire de Wolodymyr Zelensky, acteur et réalisateur de la série ukrainienne Serviteur du Peuple (2019), élu Président de l'Ukraine, grâce au succès de cette série et aux valeurs qu'il y incarne.
Chose amusante, entre temps, Wolodymyr Zelensky se retrouve lui aussi mêlé à des histoires de fraude fiscale.
En attendant, rien que le fait de savoir que celui qui joue le Président l'est devenu ensuite dans la réalité donne tout son sel à cette série.
Valérie Donzelli, la comédienne et réalisatrice spinalienne qui a grandi à St-Mihiel dans la Meuse n'en finit pas de nous charmer avec son univers cinématographique oscillant entre réalité et fantasme.
Nona, 70 ans, mère de triplées sans père, se retrouve à nouveau enceinte, mais de qui ?
Gabrielle, Emmanuelle et Georges, toutes les trois très proches, et pourtant si différentes pour des triplées, vont accompagner leur mère dans cette folle et incroyable aventure, chacune étant aux prises avec son propre questionnement sur le couple.
Une mini-série revigorante, aux allures de plaidoyer féministe, menée tambour battant par des actrices épatantes, que ce soit Miou-Miou, Virginie Ledoyen, Clothilde Hesme ou encore Valérie Donzelli elle-même, avec comme partenaires masculins l'excellent Michel Vuillermoz mais aussi le Nancéien Antoine Reinartz et les deux comédiens allemands Barnaby Metschurat et Rüdiger Vogler, tous aussi excellents les uns que les autres.
Excellent film que je n'avais pas pu voir à sa sortie, "Plaire, aimer et courir vite" de Christophe Honoré décrit bien la réalité des années 90 où le Sida faisait encore des ravages.
Le comportement très orienté sur une sexualité libre et débridée des personnages correspond lui aussi à une réalité, pour le coup atemporelle, très présente chez les homos même si tous ne s'y reconnaissent pas. Il faut de tout pour faire un monde.
Pierre Deladonchamps est sublime dans ce rôle d'écrivain trentenaire rongé par le Sida. Habitué aux rôles d'homos ou d'hommes à la sexualité troublée, il est d'un réalisme absolu. Vincent Lacoste en jeune étudiant à l'avenir devant lui illumine le film par sa générosité et sa joie de vivre. Denis Podalydès qui aurait pu être l'erreur de ce casting s'en tire plutôt bien en quadra protecteur, en misant sur la sobriété.
Pas de folles aux gestes outranciers dans ce film qui décrit avant tout des hommes aux prises avec leur destin. On retrouve là la pâte de Christophe Honoré qui sait nous raconter des histoires alliant légèreté et profondeur, sans tomber dans la caricature. Jamais larmoyant, ce film est avant tout une ode à la vie, à voir ou à revoir avec une bonne dose d'ouverture d'esprit.
Tag(s) : #série tv, #film, #cinéma, #arte, #arte.tv, #télévision
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